Formes pupillaires

par Hirali Patel, Shaimaa Shwket, Kristie Varghese, et Hirva Vyas

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Eye Spy : Voyez-vous ce que je vois ?

Vous êtes-vous déjà demandé comment différents animaux voient leur environnement ? Essayez cet exercice de perception de la profondeur pour tester votre vision et voir ce qu’un autre animal pourrait être capable de visualiser. Centrez votre nez sur l’œil du dessous, puis concentrez vos yeux sur l’image de l’œil brun.

Tout en vous concentrant, placez votre pouce devant votre nez. Vous devriez voir l’œil brun clairement au milieu entre deux images de votre pouce comme l’image montrée ci-dessous.

Si au lieu de cela vous vous concentrez sur votre pouce, vous devriez voir deux yeux encadrant un pouce comme l’image montrée ci-dessous.

Si vous avez obtenu les mêmes résultats que ceux montrés ci-dessus alors c’est un indicateur d’avoir une bonne vision binoculaire/stéréo. Si vous avez des difficultés avec ce court test de vision, cela peut être pour plusieurs raisons.

Si vous portez des lentilles de contact, essayez le test avec et sans les lentilles. Si vous n’obtenez toujours pas le résultat escompté et que soit vous ne voyez qu’un doigt, soit un doigt est plus facile à voir que l’autre, soit vos doigts apparaissent et disparaissent, cela pourrait signifier qu’un œil est plus dominant que l’autre et qu’avec de la pratique, vous pouvez apprendre à mieux contrôler vos yeux.

Comme vous le savez, tout ce que nous faisons, que ce soit conduire ou envoyer des SMS, dépend de nos yeux. Les yeux nous permettent de nous connecter au monde qui nous entoure et nous aident à survivre dans nos environnements respectifs. Selon l’article scientifique « Why do Animals have Pupils of Different Shapes » (Pourquoi les animaux ont-ils des pupilles de formes différentes) de Martin Banks, William Sprague, Jürgen Schmoll, Jared Parnell et Gordon D. Love, les pupilles de formes différentes des animaux nous en disent long sur leur activité de recherche de nourriture, sur le moment de la journée où ils sont actifs et sur leur niche écologique. Ils ont constaté que la plupart des prédateurs ont des pupilles de forme verticale allongée, tandis que la plupart des animaux proies ont des pupilles de forme horizontale. En outre, si un animal est plus proche du sol, il est plus susceptible d’avoir des pupilles fendues verticalement pour l’aider à mieux se concentrer sur sa proie.

Comme on le voit ci-dessus, le chat a une pupille fendue verticalement pour attraper sa proie et parce qu’il est plus proche du sol par rapport à la chèvre dans l’image du milieu qui a des pupilles fendues horizontalement. La chèvre est généralement soumise à la prédation des chiens, des lions et d’autres animaux. Les humains, en revanche, ont des pupilles rondes qui nous aident à mieux voir et à survivre.

Les animaux qui sont catégorisés comme ayant des pupilles allongées verticalement peuvent encore être catégorisés comme ayant des pupilles circulaires, des pupilles fendues verticalement ou des pupilles subcirculaires. Cette forme de pupille présente certains avantages par rapport aux pupilles horizontales. Les animaux dont les pupilles sont allongées verticalement ont tendance à percevoir la profondeur par le biais de la stéréopsie, de la parallaxe du mouvement et du flou de défocalisation. La stéréopsie consiste à utiliser les deux yeux ensemble pour déterminer la distance d’un objet, tandis que la parallaxe de mouvement consiste à déplacer le point d’observation afin de déterminer la distance d’un objet. En tant qu’êtres humains, nous entrons dans la catégorie des pupilles allongées verticalement en raison de notre forme circulaire. Par conséquent, lorsque nous essayons d’estimer la distance entre nous et l’objet devant nous, nous utilisons la stéréopsie ainsi que la parallaxe de mouvement pour nous aider.

Vous pouvez voir comment la stéréopsie fonctionne chez les animaux à élongation verticale en examinant les résultats de votre propre test de perception de la profondeur. Toutes les personnes qui effectuent ce test n’auront pas les mêmes résultats que vous. Même si les êtres humains ont une perception de la profondeur, notre perception de la profondeur n’est rien comparée à celle d’un animal dont les pupilles sont fendues verticalement, comme un serpent. Si un serpent effectuait le test de perception de la profondeur ci-dessus, ses résultats seraient similaires et très probablement plus cohérents que ceux d’un être humain, car il compte beaucoup sur sa perception de la profondeur pour l’aider à se concentrer. Cependant, si un mouton aux pupilles horizontalement allongées devait effectuer le même test, il serait toujours confronté à un problème, car la plupart des animaux aux pupilles horizontalement allongées sont monoculaires, ce qui signifie que les deux yeux sont utilisés séparément. Avoir une vision monoculaire pour ces animaux ne leur est pas préjudiciable, cela les aide en fait à survivre en ayant une vision de tout ce qui les entoure grâce à leur vue panoramique.

Dans le podcast ci-dessous, le chercheur Martin Banks donne plus de détails sur la façon dont la pupille de forme verticale aide les animaux à voir et à survivre dans leur environnement.

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La vision périphérique n’est pas seulement importante pour les moutons et les autres proies, elle l’est aussi pour les humains. La perte de la vision périphérique chez les humains peut être un indicateur de diverses maladies oculaires telles que le glaucome. En plus d’être un indicateur de diverses maladies, la perte de la vision périphérique peut entraîner des difficultés à voir dans la pénombre et une diminution de la capacité à s’orienter en marchant. Pour tester la vision périphérique, il suffit d’utiliser un stylo. Asseyez-vous bien droit et couvrez un œil avec votre main. De l’autre main, tenez un stylo et concentrez-vous sur sa pointe. Continuez à regarder devant vous et déplacez le stylo du centre de votre œil jusqu’à ce que vous ne puissiez plus voir le stylo. Demandez à un ami de noter l’endroit où vous ne voyez plus le stylo. L’angle de votre vision périphérique peut alors être mesuré à l’aide d’un rapporteur.

Les humains devraient avoir au moins 70 degrés de vision dans chaque œil. En revanche, un mouton dont les pupilles sont allongées horizontalement aurait environ 145 degrés de vision dans chaque œil. Cela est dû au fait que leurs yeux sont adaptés de manière à leur permettre de voir leur environnement afin de se protéger des attaques des prédateurs.

Lorsque l’on regarde des animaux aux pupilles verticalement allongées, leur angle de vision périphérique serait considérablement inférieur à celui des moutons et légèrement inférieur à celui des humains selon le type de pupilles verticalement allongées. Les animaux à pupilles circulaires, comme les lions, devraient avoir un angle de vision d’au moins 70 degrés dans chaque œil, identique à celui des humains qui ont également des pupilles circulaires. Les animaux dont les pupilles sont fendues verticalement, comme les serpents, ont une adaptation qui leur permet de se concentrer sur la proie qui se trouve devant eux ; par conséquent, leur angle de vision périphérique sera inférieur à 70 degrés.