La douleur est courante chez les personnes âgées, mais il ne faut pas la confondre avec une partie inhérente du vieillissement.
La raison pour laquelle la douleur est plus répandue est la prévalence croissante des troubles liés à l’âge – tels que la démence, les maladies cardiaques, le diabète, l’arthrite, pour n’en citer que quelques-uns.
Mais qu’est-ce que la douleur exactement ? Essentiellement, c’est une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles. La douleur est ce que la personne qui l’éprouve dit qu’elle est et elle existe chaque fois qu’elle le dit.
Signaler une douleur est souvent la « pointe de l’iceberg », elle doit toujours être reconnue et traitée, car elle peut être liée à quelque chose de plus grave.
Chez les personnes âgées, la douleur est souvent non reconnue et insuffisamment traitée. Certaines études ont estimé qu’entre 45% et 80% des résidents des établissements de soins pour personnes âgées ont une douleur substantielle qui est sous traitée.
Ce que vous devez savoir sur la douleur
Il existe deux principaux types de douleur qui peuvent survenir, et connaître la différence peut aider à expliquer ce qui ne va pas et comment cela doit être traité.
La douleur aiguë fait référence à une apparition récente et peut généralement être liée à une blessure ou à une maladie. La récupération de la douleur aiguë est attendue et une personne peut reprendre une activité normale une fois guérie. La douleur aiguë est généralement une réponse à une lésion tissulaire et est associée à des changements physiologiques. Une personne âgée peut connaître un épisode de douleur aiguë tout en ressentant une douleur chronique sous-jacente.
La douleur chronique est une condition médicale complexe et la douleur peut souvent persister pendant plus de trois mois après une intervention. Elle peut se poursuivre après la guérison et est associée à une déficience fonctionnelle et psychologique de longue durée.
P.A.I.N – What To Look Out For
Pour une personne âgée, il peut parfois être difficile de faire comprendre qu’elle a mal – surtout si sa capacité à communiquer est altérée. Cependant, la douleur est souvent difficile à cacher et il existe des signes que vous pouvez observer pour mieux comprendre l’état de la personne.
Saisir l’humeur
L’humeur d’une personne âgée est un signe révélateur de sa douleur. Elle peut devenir tendue ou » à bout de nerfs » et se mettre en colère de façon inhabituelle, voire résister aux soins.
Parfois, elle peut repousser les gens, et la dépression et le repli sur soi sont fréquents – surtout en cas de douleur chronique. Elles peuvent ne pas avoir envie de manger ou de participer à une activité.
Si une personne a mal, elle peut ne pas vouloir se lever, aller aux toilettes ou se coucher car cela lui cause de l’inconfort.
Évaluer les indices verbaux
Même si une personne a du mal à décrire sa douleur ou à expliquer ce qu’elle ressent, les indices verbaux peuvent toujours être un indicateur utile.
Une personne qui a mal peut crier à plusieurs reprises. D’autres signes peuvent inclure des soupirs ou des gémissements.
Elle pourrait faire des bruits rythmiques qui montent et descendent et peut-être augmenter de volume à mesure que la douleur augmente. À l’inverse, une personne pourrait aussi devenir plus silencieuse que d’habitude – ce changement peut être facile à manquer car il n’est pas aussi évident, mais il faut tout de même le noter.
Inspecter les expressions faciales
L’observation du visage d’une personne peut souvent vous indiquer les émotions qu’elle ressent, même en l’absence de mots – et il en va de même pour la sensation de douleur.
Une personne qui souffre peut faire des grimaces, exprimer sa tristesse ou pleurer. Elle peut faire des grimaces ou avoir une expression tendue ou effrayée.
Une indication claire de l’endroit où se trouve sa douleur peut être évidente lorsque son expression change lorsqu’une partie du corps est déplacée ou touchée.
Parfois, lorsque la douleur est constante, leur expression pourrait changer en un visage immobile et vide, ou ils pourraient éviter le contact visuel, regarder ailleurs et faire face au mur.
Remarquer le langage corporel
Le langage corporel peut en dire beaucoup sur une personne et peut être difficile à cacher. Les » révélateurs » de la douleur comprennent la garde et l’accolade et une personne peut également frotter ou tenir une partie particulière de son corps.
Une personne normalement active ou sociale peut devenir moins active, ou devenir très immobile.
Certaines personnes peuvent avoir un mouvement particulier qu’elles font souvent lorsqu’elles ont mal, qui n’est pas toujours lié à la cause de la douleur, par exemple, elles peuvent se tirer l’oreille ou secouer la tête.
Parfois, la douleur peut être aggravée par le mouvement, alors ils peuvent bouger moins, ou changer leur façon de bouger.
La douleur doit être correctement diagnostiquée afin que des stratégies de gestion appropriées et efficaces puissent être planifiées. Si vous soupçonnez qu’une personne dont vous vous occupez souffre, il est alors conseillé qu’elle consulte un médecin.
Disclaimer : Sachez que l’article ci-dessus n’est qu’une simple information – et non un conseil. Si vous avez besoin d’un avis médical, veuillez consulter votre médecin ou un autre professionnel de la santé.