Binoculaire, instrument d’optique, généralement tenu à la main, permettant d’obtenir une vue stéréoscopique agrandie d’objets éloignés, composé de deux télescopes similaires, un pour chaque œil, montés sur un seul cadre. Une seule molette peut commander la mise au point des deux télescopes simultanément, et il peut être prévu de régler la mise au point de chacun séparément pour tenir compte des caractéristiques variables des deux yeux. Les jumelles sont conçues pour offrir une vue verticale, correctement orientée de gauche à droite. Parce qu’elles permettent l’utilisation des deux yeux de façon naturelle, elles sont plus confortables que les télescopes simples, permettent la perception de la profondeur et améliorent l’acuité visuelle en donnant au système visuel humain deux ensembles de données à traiter et à combiner.
Dans la plupart des jumelles, chaque télescope est muni de deux prismes réfléchissants. Les prismes réinvertissent, ou redressent, l’image inversée fournie par l’objectif de chaque télescope. Ils prescrivent un chemin plié aux rayons lumineux, ce qui permet de réduire la longueur totale de l’instrument. Lorsque les prismes utilisés sont de type Porro (voir optique : Prismes réflecteurs), ils permettent également une meilleure perception de la profondeur à grande distance en permettant de placer les deux objectifs plus loin que les oculaires. La disposition de ces prismes et des autres composants optiques est représentée sur l’illustration.
Les caractéristiques optiques primaires d’une jumelle sont communément décrites par deux nombres, dont le premier est suivi d’un signe de multiplication-par exemple, 7×50. Le premier chiffre indique le grossissement (par exemple, 7×, qui signifie « 7 fois ») et le second le diamètre de l’objectif en millimètres (1 pouce correspond à environ 25 millimètres). Ce dernier chiffre est une mesure de la puissance de collecte de la lumière de l’instrument. Pour un grossissement donné, des objectifs plus grands produisent une image plus lumineuse en cas de faible luminosité, mais créent également une jumelle plus massive. Les jumelles de poche conçues pour des utilisations typiques telles que la chasse, l’observation des sports, l’étude de la nature ou l’astronomie amateur vont de 6×30 à 10×50 environ. Les instruments ayant des grossissements et un pouvoir de collecte de la lumière plus importants sont trop lourds pour être tenus en équilibre, en particulier pendant de longues périodes, mais ils peuvent être fixés à un trépied ou à une autre monture.
Dans les applications où la perception de la profondeur n’est pas importante, un seul télescope, appelé monoculaire, peut être employé. Il est essentiellement la moitié d’un binoculaire et incorpore généralement des prismes dans le trajet de la lumière.
Les lunettes d’opéra et les lunettes de terrain sont des jumelles dotées de systèmes de lentilles simples, souvent peu coûteux, et de champs de vision étroits ; elles sont généralement fabriquées avec des grossissements de 2,5× à 5×. Les lentilles utilisées dans la plupart des jumelles sont traitées sur une partie ou la totalité de leurs surfaces air-verre afin de réduire les réflexions.