Dès 2015, les responsables de la santé publique de Floride et des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) ont reconnu le danger potentiel du Zika pour les résidents et les visiteurs américains. Le virus Zika, un flavivirus transmis par les moustiques, se transmet par la piqûre du moustique Aedes aegypti. Un médecin de Miami-Dade a notifié au département de la santé de Floride (DOH) le premier cas de Zika non lié à un voyage aux États-Unis. Une femme enceinte de 23 ans s’était présentée le 7 juillet 2016, à 23 semaines de gestation, avec une histoire de 3 jours de fièvre, d’éruption prurigineuse étendue et de maux de gorge. Trois autres cas, concernant des hommes, ont été signalés dans les comtés de Dade et de Broward. Ces notifications ont déclenché d’autres activités prévues dans le manuel du DOH sur le Zika : surveillance accrue des moustiques, collaboration avec les CDC sur les recommandations de techniques de réduction des moustiques et sensibilisation accrue aux risques du Zika. En août, le département a signalé que la transmission active du virus Zika se produisait dans une petite zone du comté de Miami-Dade appelée Wynwood. Le piégeage des moustiques dans la zone de transmission locale a permis d’identifier un grand nombre de femelles Aedes aegypti, vecteur du virus Zika, et un grand nombre de sites larvaires de moustiques. Les efforts de contrôle comprenaient l’application de larvicide, l’élimination des eaux stagnantes et la pulvérisation d’insecticides à dos et par camion. Une stratégie de communication a été élaborée qui portait sur l’atténuation des risques, les préoccupations du public concernant l’application de pesticides nocifs, la perte de revenus touristiques et les problèmes de reproduction. Il a été signalé le 28 décembre 2016 qu’il y avait eu 256 cas d’infection de Zika acquis localement, 1011 cas liés aux voyages et 208 femmes enceintes présentant des preuves de Zika en laboratoire. Fin 2018, 2 ans après le contrôle de la transmission active du virus Zika en Floride, 101 cas de Zika ont été signalés au cours de l’année 2018 mais aucun n’a été lié à une transmission locale.