L’utilisation d’argent liquide pour obtenir un visa de résidence permanente aux États-Unis devient de plus en plus chère. Le visa EB-5 coûtera désormais aux riches étrangers un investissement minimum de 900 000 dollars. Ce montant est supérieur aux 500 000 dollars exigés en 1993. Cela fait partie d’une réforme attendue depuis longtemps.
L’EB-5 – qui accorde une carte verte conditionnelle de deux ans – a été lié à une litanie de controverses. L’argent des investisseurs a souvent été dépensé dans des projets luxueux plutôt que dans les zones en difficulté voulues par le Congrès. Les fraudeurs continuent d’utiliser ce que les critiques ont appelé le programme de « visa doré » pour escroquer les étrangers.
L’augmentation de l’investissement minimum est l’un des changements les plus importants apportés par une règle publiée aujourd’hui dans le Federal Register. Les projets en dehors des zones en difficulté économique, nécessiteront un investissement de 1,8 million de dollars, contre 1 million de dollars aujourd’hui. Cette augmentation est un ajustement de l’inflation sur les montants d’investissement fixés par le Congrès en 1990, selon la règle. Les services de citoyenneté et d’immigration des États-Unis (USCIS) réviseront désormais les montants tous les cinq ans pour tenir compte de l’inflation. La règle prend effet le 21 novembre 2019.
La révision modifiera également la façon dont les zones de chômage élevé, connues sous le nom de zones d’emploi ciblées (TEA), sont définies. Actuellement, chaque État peut désigner des secteurs de recensement qui se qualifient de TEA pour attirer les investissements étrangers. La révision supprime ce pouvoir, le laissant uniquement à l’USCIS. Les nouvelles règles rendent également plus difficile la désignation de quartiers urbains – où se trouvent certaines des opportunités d’investissement les plus recherchées – en tant que TEA.
Les règles révisées vont « restreindre considérablement la possibilité de gerrymandering pour s’assurer que le montant réduit de l’investissement est réservé aux zones rurales et à fort taux de chômage qui en ont le plus besoin » selon Ken Cuccinelli, le directeur par intérim de l’USCIS.
A quatre mois de l’entrée en vigueur des règles, les investisseurs peuvent encore demander le visa avec le minimum actuel de 500 000 dollars. On s’attend à un afflux de demandes.