Ces menaces ne sont pas nouvelles. Le singe figure sur la liste des espèces menacées depuis 2008, et TNC soutient des projets de conservation du singe à nez retroussé depuis près de deux décennies. Mais le nouveau réseau de protection fait monter ces efforts d’un cran, selon M. Laio.
Le projet rassemble des agences gouvernementales de gestion de la protection, des groupes de conservation, des organisations de bien-être social et des institutions de recherche scientifique. Ensemble, ils surveilleront les populations de singes et la santé de l’habitat, mettront en place un système de patrouille pour prévenir le braconnage et l’exploitation forestière illégale, et restaureront et reconnecteront le paysage de plus en plus morcelé. Les partenaires sensibiliseront également les communautés locales à la conservation et mèneront des efforts de développement communautaire afin de créer des moyens de subsistance pour remplacer le braconnage et l’exploitation forestière.
C’est un gros effort, mais le gain, lui aussi, s’annonce considérable : La forêt de montagne de Yun Ling est un point chaud de biodiversité et se trouve au cœur de la zone protégée des trois fleuves parallèles du Yunnan, un site du patrimoine mondial de l’UNESCO. « Nous ne nous contentons pas de sauver une précieuse espèce en voie de disparition endémique à la Chine », affirme Liao. « La protection du singe doré profitera à de nombreuses autres plantes et animaux dans l’ensemble de l’écosystème ».