Relations symbiotiques dans la forêt tropicale

Structure de la forêt tropicale

2 mars 2014

INTERDEPENDANCE ET RELATIONS SYMBIOTIQUES COMPLEXES

L’interdépendance – où toutes les espèces sont dans une certaine mesure dépendantes les unes des autres – est une caractéristique clé de l’écosystème de la forêt tropicale. L’interdépendance biologique prend de nombreuses formes dans la forêt, des espèces qui dépendent d’autres espèces pour la pollinisation et la dispersion des graines aux relations prédateur-proie en passant par les relations symbiotiques.

Agouti au Pérou. Photo de Rhett A. Butler.
Agouti au Pérou. Photo de Rhett A. Butler

Ces relations d’interdépendance se développent depuis des millions d’années et constituent la base de l’écosystème. Chaque espèce qui disparaît de l’écosystèmepeut affaiblir les chances de survie d’une autre, tandis que la perte d’une espèce clé de voûte – un organisme qui relie de nombreuses autres espèces entre elles, un peu comme la clé de voûte d’une arche – pourrait entraîner une perturbation importante du fonctionnement de l’ensemble du système.

Par exemple, les arbres à noix du Brésil (Bertholletia excelsa) dépendent de plusieurs espèces animales pour leur survie. Ces grands arbres de la canopée que l’on trouve dans la forêt amazonienne dépendent de l’agouti, un rongeur terrien, pour une partie essentielle de leur cycle de vie : l’agouti est le seul animal à posséder des dents assez fortes pour ouvrir les gousses de leurs graines, de la taille d’un pamplemousse. Si l’agouti mange une partie des graines du noyer du Brésil, il disperse également les graines dans la forêt en enterrant des caches loin de l’arbre parent. Ces graines germent ensuite et forment la prochaine génération d’arbres. Pour la pollinisation, les noyers du Brésil dépendent des abeilles orchidées Euglossine. Sans ces abeilles à gros corps, la reproduction des noix du Brésil est impossible. C’est pour cette raison que la culture des noix du Brésil dans les plantations a connu peu de succès – elles ne semblent pousser que dans la forêt tropicale primaire.

La vie dans les forêts tropicales est compétitive et d’innombrables espèces ont développé des relations symbiotiques complexes avec d’autres espèces afin de survivre.Une relation symbiotique est une relation où les deux espèces participantes bénéficient mutuellement. Les relations symbiotiques semblent être la règle et non l’exception dans la forêt tropicale. Par exemple, les fourmis entretiennent des relations symbiotiques avec d’innombrables espèces de la forêt tropicale, notamment des plantes, des champignons et d’autres insectes. Une relation symbiotique existe entre les fourmis et les chenilles. Certaines espèces de chenilles produisent des substances chimiques sucrées à partir de « taches de rosée » sur leur dos, dont une certaine espèce de fourmi se nourrit. En retour, les fourmis protègent vigoureusement la chenille et ont même été observées transportant la chenille jusqu’au nid la nuit par sécurité. Cette relation semble être spécifique à l’espèce en ce sens qu’une seule espèce de chenille se nourrira d’une espèce de fourmis particulière.

DIVERSITÉ

Toutes les forêts tropicales humides sont caractérisées par une énorme diversité biologique. La section 3 se concentre sur la diversité de la forêt tropicale humide.

Forêt humide à Madagascar. Photo par Rhett A. Butler
Forêt pluviale à Madagascar. Photo de Rhett A. Butler

Questions à revoir :

  • Qu’est-ce qu’une relation symbiotique ?
  • Qu’est-ce qu’une espèce clé de voûte ?
  • Pourquoi les agoutis sont-ils importants dans l’écosystème de la forêt tropicale ?

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