Tout le monde connaît la chlamydia, l’herpès et la gonorrhée, mais il y a des IST et des MST dont vous n’entendrez pas parler dans votre cours de santé au lycée. Si vous êtes totalement clean, c’est très bien, mais cela ne signifie pas que vous êtes tiré d’affaire. Parce que le sexe est une voie à double sens, il ne s’agit pas seulement de vous, et l’histoire sexuelle de votre partenaire est tout aussi importante. Même si quelqu’un vous dit qu’il a été testé récemment, il est préférable d’être aussi informé que possible sur les MST. Car n’oubliez pas que si vous êtes sexuellement actif, vous devriez vous faire dépister une fois par an au minimum, et chaque fois que vous avez un nouveau partenaire sexuel.
Puisque la connaissance est le pouvoir, j’ai parlé au Dr Raquel Dardik, professeur associé de gynécologie à NYU, de 5 MST dont vous n’avez probablement jamais entendu parler, mais que vous devriez absolument connaître. Avertissement : Recherche d’images Google à vos risques et périls.
Cytomégalovirus
Il n’y a aucun moyen de savoir si quelqu’un est atteint de ce virus, et vous serez surpris d’apprendre que cette MST, qui se propage par les fluides corporels, est très courante. Selon Planned Parenthood, « on estime qu’environ 80 % de la population américaine est porteuse du virus, et qu’environ 4 Américains sur 10 sont infectés par le CMV avant la puberté (généralement par contact avec la salive). » De plus, une fois que vous êtes infecté, votre corps conserve le virus à vie. Alors, pourquoi personne n’est au courant ? Le Dr Dardik explique : « Le CMV se transmet par voie sexuelle, mais à l’âge adulte, l’infection est asymptomatique la plupart du temps. Parfois, les gens développent une légère éruption cutanée ou des symptômes de rhume. Comme elle est généralement sans symptômes ni conséquences importantes pour les adultes, les gens n’en ont généralement pas conscience. » Le plus grand risque concerne les femmes enceintes et les personnes dont le système immunitaire est déjà affaibli. Si vous présentez des symptômes, le mode de présentation le plus courant est similaire à celui de la mononucléose, mais la liste complète des symptômes comprend la fièvre, la pneumonie, la diarrhée, les ulcères du tube digestif, l’hépatite, l’inflammation du cerveau (encéphalite), les changements de comportement, les convulsions, le coma, la déficience visuelle et la cécité. Oh, et au fait, il n’y a pas de remède.
Lymphogranuloma Venereum
Lymphogranuloma Venereum est également connu sous le nom de LGV ou « bubon climatique » (oui, comme la peste bubonique !), et est une infection chronique (à long terme) propagée par contact sexuel. Le LGV est un sous-type des maladies ulcéreuses génitales qui incluent d’autres MST, comme le HSV-2, la syphilis et le chancre. Heureusement, elle peut être traitée par des antibiotiques. Elle est plus fréquente en Amérique centrale et du Sud qu’en Amérique du Nord, et elle est plus fréquente chez les hommes que chez les femmes. Bien qu’il ne s’agisse pas de la syphilis, il comporte trois stades, tout comme la syphilis. Le premier stade comprend des symptômes comme des bosses et des ulcères, et il apparaît de trois jours à un mois après l’infection. Ensuite, deux à six semaines plus tard, c’est le stade deux : fièvre, frissons, douleurs musculaires et articulaires et gonflement des glandes – en gros, vous avez la grippe. Puis, si vous ne vous faites toujours pas soigner, le stade trois : excroissances hémorroïdaires, gonflement de vos organes reproducteurs et ulcères rectaux pouvant nécessiter une intervention chirurgicale.
Parasites intestinaux
Typiquement, les parasites intestinaux se transmettent par l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés, mais ils peuvent aussi se propager par contact sexuel. Les symptômes comprennent la diarrhée, des douleurs abdominales ou des ballonnements, des nausées et des vomissements. Les contacts oraux et manuels avec l’anus sont les activités sexuelles qui transmettent le plus souvent les parasites intestinaux. C’est pourquoi il est recommandé d’utiliser des digues dentaires ou des gants en latex lors des contacts avec l’anus. Vous pouvez également attraper des parasites intestinaux en utilisant des jouets sexuels contaminés et en pratiquant le sexe oral, car les organes génitaux peuvent être contaminés par des matières fécales. En cas d’infection par des parasites intestinaux, les affections qu’ils provoquent alors sont appelées giardiase, amibiase et cryptosporidiose, dont les symptômes vont des accès de diarrhée sanglante aux kystes intestinaux.
Donovanose
La donovanose est une IST également connue sous le nom de granulome inguinal, et elle est la cause d’ulcères génitaux chroniques. Elle est assez rare depuis que les antibiotiques sont devenus une chose, mais récemment il y a eu une résurgence de nouveaux cas apparaissant en Australie et en Afrique du Sud. Les infections se produisent dans la zone génitale, mais elles peuvent également toucher la zone autour de la bouche, du nez et de la poitrine. Il existe quatre types d’infections de donovanose à connaître :
- ulcérogranulomateux : ulcères rouges charnus qui saignent au toucher
- type hypertrophique ou verruqueux : un ulcère sec avec un bord surélevé et irrégulier
- nécrotique : ulcère profond, nauséabond, qui cause de graves dommages aux tissus
- sclérotique ou cicatriciel : lésion sèche avec tissu cicatriciel
Virus lymphotrope humain à cellules T
Le virus lymphotrope humain à cellules T (HTLV) est l’une des quelques MST qui peuvent causer le cancer. Le virus HTLV fait partie de la même classe de virus que le virus du VIH/sida et est endémique au Japon, dans les Caraïbes, en Amérique du Sud et centrale, en Afrique de l’Ouest et dans le sud-est des États-Unis. Ce virus se transmet par contact sexuel, par exposition à du sang contaminé (une transfusion ou une aiguille usagée) et par l’allaitement. Actuellement, il n’y a pas de perspectives de vaccins. Lors de l’infection, il n’y a généralement pas de symptômes, et la maladie se manifeste généralement plus tard dans la vie. On estime que jusqu’à 5 % des patients infectés par le HTLV recevront un diagnostic de lymphome leucémique à cellules T adultes. Il peut également causer la maladie neurologique invalidante HAM/TSP, l’uvéite (une inflammation de l’œil qui peut causer la cécité) et des syndromes rhumatismaux (lorsque votre système immunitaire commence à attaquer vos propres tissus corporels).
Et c’est pourquoi vous portez toujours un préservatif.
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