La célèbre biographie de Casanova, L’histoire de ma vie, est remplie de récits de ses exploits légendaires avec les femmes et était suffisamment fascinante, même plus de 200 ans après, pour qu’on en fasse un film. Casanova prétendait manger 50 huîtres par jour au petit-déjeuner et jurait que c’était la raison de son énergie et de sa libido sans limites. D’où l’origine de la croyance que les huîtres affectent la libido.
Est-ce qu’il y a du vrai ? Probablement pas. Les huîtres sont une bonne source de zinc, qui est effectivement nécessaire à la bonne santé du sperme masculin. Mais le nombre de spermatozoïdes n’a pas grand-chose à voir avec le désir.
En 2005, des recherches intéressantes ont été publiées, montrant qu’il y a effectivement deux acides aminés étranges et inhabituels trouvés dans les huîtres qui se sont avérés – au moins chez les animaux – augmenter la production de testostérone. Or, la testostérone est effectivement une hormone qui affecte le désir sexuel chez les deux sexes. Mais le désir est complexe, et il dépend de nombreux facteurs et circonstances. Mon opinion est que toute petite augmentation de testostérone que vous pourriez théoriquement obtenir en mangeant une douzaine d’huîtres est peu susceptible d’avoir une grande importance.
Une partie de la « marque » aphrodisiaque des huîtres est la sensualité de l’expérience de consommation elle-même. Et puisque le désir se produit tous dans l’organe entre vos oreilles, tout ce que vous pensez être un aphrodisiaque peut facilement devenir un aphrodisiaque. Cela n’a juste pas grand chose à voir avec le zinc ou les acides aminés.
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