Aumône – Association Çare

LE SENS ET LA SAGESSE DE L’AUMÔNE

L’aumône est le don, par les riches, d’un certain pourcentage de leur richesse après une certaine période sur ordre d’Allah aux pauvres pour l’amour d’Allah….
L’homme est civilisé par nature. C’est pourquoi tout individu est censé s’intégrer à une communauté afin de poursuivre son existence individuelle. Cette vie en commun impose à l’individu certaines responsabilités. Il est nécessaire d’éliminer les conflits économiques, sociaux et émotionnels entre les individus afin de maintenir l’existence de la communauté d’une manière sûre, pacifique et saine.

Si la distance entre les individus et les couches surtout en termes de rangs sociaux et économiques n’est pas diminuée par des moyens naturels, la désintégration, le conflit et la détérioration dans la communauté ne peuvent être empêchés. La façon la plus appropriée de le faire est de motiver et de mettre en mouvement le sentiment d’assistance et de solidarité chez les êtres humains par des motifs forts comme le culte. Le Coran attire l’attention sur ce sentiment chez les êtres humains comme suit : Ceux dans la richesse desquels il y a un droit reconnu (par eux) pour ceux qui n’ont pas d’autres moyens que la mendicité, et ceux à qui on refuse l’aide (parce que, ayant de l’amour-propre, ils ne peuvent pas mendier et sont considérés comme nantis) (al-Maarij, 24-25)

Le Coran apporte quelques dispositions pour prévenir les éventuelles situations négatives que le déséquilibre économique peut provoquer. La religion de l’Islam résout ce problème en le traitant non seulement en termes d’aspect économique mais aussi en termes de dimensions sociologiques et psychologiques. Voici ce que dit un verset à ce sujet : Une parole aimable et le pardon (des fautes des gens) valent mieux qu’une aumône suivie de railleries. Dieu est Tout-Puissant et Autosuffisant, (absolument indépendant de la charité des gens), Tout-Clément (Qui ne montre aucune hâte à punir.) Ô vous qui croyez ! Ne rendez pas vaine votre aumône en mettant (le destinataire) sous obligation et en le raillant – comme celui qui dépense sa richesse pour épater les gens et être loué par eux, et qui ne croit pas en Dieu et au Jour dernier. (al-Baqara, 263-264)

L’aumône est un devoir prescrit à l’individu comme une sorte d’adoration. Cette adoration, qui est effectuée juste parce qu’Allah l’a ordonné, a une mission comme l’élimination de la tension et du conflit dans la communauté. Ce qui est plus important que cela, c’est qu’une personne est libérée du conflit dans son monde intérieur en payant l’aumône et a une personnalité avec une paix d’esprit. Chez une personne libérée du sentiment d’égoïsme, des sentiments comme penser aux autres, penser à leurs problèmes, sacrifier une partie de sa richesse pour répondre à leurs besoins se développent. Tous ces actes sont accomplis non pas pour être connu et gagner le respect mais parce qu’Allah l’ordonne, c’est-à-dire parce que c’est une adoration. Cela montre que cette responsabilité, qui est orientée vers la paix et la stabilité de la communauté, repose sur des bases plus solides.

L’aumône est l’une des plus importantes institutions basées sur le culte dirigé vers l’établissement de la justice et de l’équilibre social. C’est un modèle qui peut être appliqué facilement et pratiquement à toutes les époques et dans toutes les communautés. Si ce système fonctionne sainement, un précipice entre les riches et les pauvres ne se formera pas.

L’Islam ordonne aux gens d’aider les pauvres matériellement et spirituellement. Les hommes sont créés différemment en termes de subsistance. Allah appelle les riches à aider les pauvres en raison de cette différence. Ainsi, la compassion pour ses semblables est un élément essentiel de la vraie gratitude. Quel que soit l’individu, il y aura toujours quelqu’un de plus pauvre que lui à certains égards. Il lui est enjoint de faire preuve de compassion envers cette personne. Cette solidarité s’effectue généralement par l’aumône en islam.

Le prophète (PBUH) dit ce qui suit dans un hadith : اْلاِسْلاَمِ قَنْطَرَةُ اَلزَّكَوةُ. C’est-à-dire que les musulmans ne s’entraident qu’en passant le pont de l’aumône. Le moyen d’assistance est l’aumône. Le pont qui assure l’ordre et la sécurité dans la vie sociale des êtres humains est l’aumône. La vie communautaire dépend de l’assistance mutuelle dans le domaine des êtres humains. Le remède aux révoltes, aux révolutions et aux conflits qui empêchent les communautés de se développer matériellement et spirituellement est cette assistance mutuelle.

Lorsque l’on étudie l’histoire de l’humanité, on constate que toutes les révolutions et l’immoralité procèdent de deux paroles :
La première : « Une fois que mon estomac est plein, que m’importe que d’autres meurent de faim »
La seconde : « Tu travailles, et je mangerai. »

C’est l’aumône qui élimine les mauvais effets de la première parole qui secoue l’humanité et lui fait affronter la démolition. C’est l’abolition de l’intérêt qui éradique le deuxième mot qui pousse l’humanité à des catastrophes générales et dévaste le développement et la sécurité. Ainsi, l’Islam a montré la voie pour régler ces problèmes de manière décisive en prescrivant l’aumône et en abolissant l’intérêt.
Assurer la paix entre les couches de la communauté et établir des relations entre elles n’est possible qu’en faisant de l’aumône, qui est un pilier de l’Islam, un principe essentiel dans la vie de la communauté.

POUR QUELS BIENS DONNE-T-ON L’AUMÔNE ?

Les récoltes de la terre
L’or, l’argent et la monnaie,
Les biens commerciaux,
Les animaux domestiques.

Les conditions requises pour donner des ALMS :

Être musulman,
être libre,
avoir la pleine possession,
avoir le Nisab (une certaine quantité de biens ou d’argent),
Le propriétaire des biens ou de l’argent doit être défini,
Une année doit s’écouler pour certains types de biens.

À QUI SONT DONNÉES LES ALMES ?

Les aumônes sont données aux huit groupes de personnes définis dans le 60e verset du chapitre at-Tawbah :
Les pauvres,
Les nécessiteux,
Les fonctionnaires employés pour collecter les aumônes,
Ceux dont le cœur sera réconcilié avec l’Islam,
Ceux qui sont en esclavage,
Ceux qui sont endettés,
Ceux qui sont dans la cause d’AllAh ; et pour le voyageur,
L’aumône donnée avant l’Aïd al-Fitr est appelée aumône du fitr. Le fitr est un cadeau donné en contrepartie de la création. Il est wajib pour le chef de famille de payer le fitr pour lui-même et pour les autres membres de la famille qu’il est censé entretenir.

Veuillez noter!

Les conditions qui rendent l’aumône acceptable:
Lorsque les caractéristiques des croyants sont mentionnées dans le Coran, il est précisé ce qui suit : Et dépensent [dans la voie de Dieu> de ce que Nous leur avons accordé comme subsistance.(al-Baqara, 3). Ce verset indique également cinq des conditions qui rendent l’aumône acceptable:
Première condition : Il s’agit de ne donner qu’une quantité d’aumône qui n’amènera pas le donateur à être lui-même dans le besoin de recevoir une aumône.
Deuxième condition : Il ne s’agit pas de prendre à Ali et de donner au Wali, mais de donner sur les biens propres de la personne. Il est dit : « Donnez sur la subsistance qui vous appartient.
Troisième condition : Il ne s’agit pas d’imposer une obligation au bénéficiaire. Le mot Nous dans Nous leur avons accordé comme subsistance énonce cette condition. C’est-à-dire : « Je vous donne la subsistance. Lorsque vous donnez une partie de Mes biens à Mon serviteur, vous ne pouvez pas leur imposer une obligation.
Quatrième condition : Vous devez la donner à une personne qui la dépensera pour sa subsistance, car l’aumône donnée à ceux qui la dilapideront sans rien faire n’est pas acceptable. Le mot dépenser indique cette condition.
Cinquième condition : Il s’agit de donner au nom de Dieu. Les mots Nous leur accordons comme subsistance l’indique. Cela revient à dire : « Le bien est à moi, vous devez le donner en mon nom ».
Ces conditions peuvent être étendues. C’est-à-dire, quelle forme doit prendre l’aumône, avec quels biens. Elle peut être donnée sous forme d’apprentissage et de connaissance. Elle peut être donnée comme des paroles, ou comme des actes, ou comme des conseils. Le mot quoi en dehors de quoi indique à ces diverses sortes par sa généralité. De plus, il leur indique lui-même dans cette phrase, car il est absolu, il exprime l’universalité
(Mots)

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